Depuis des siècles, l’autre « différent » fait peur : il n’est pas pareil, vit autrement, pense autrement, prie autrement ; et à cause de tout cela, il bouscule nos repères, nos certitudes. Pourtant, l’autre « différent » est un Homme comme nous, avec une sensibilité, des aspirations, des désirs de justice, de liberté, d’amour.
Alors ? Avant de mettre l’autre dans une case, avant de le juger, il est indispensable de le rencontrer, de le voir, de parler avec lui. Très souvent, notre jugement changera à cause de la rencontre et nous permettra alors d’agir d’une manière différente.
Ce changement de soi-même, c’est la clé pour changer les autres.
LE SAVONS-NOUS ???
La domiciliation ouvre la possibilité aux personnes qui ne peuvent pas déclarer de domicile ou d’adresse d’accéder à des droits et prestations :
« Cette notion désigne toute personne qui ne dispose pas d’une adresse lui permettant d’yrecevoir et d’y consulter son courrier de façon constante ».
« Une personne demandeur d’asile peut en bénéficier, ainsi que les étrangers en situation irrégulière et se trouvant sans domicile stable ».
« Les CCAS sont habilités de plein droit à procéder à des élections de domicile donnant accès à l’ensemble des prestations… ». Circulaire du 25 février 2008
ET SI ON EN PARLAIT ?
Le 21 janvier, lors d’une soirée consacrée aux migrants, à Raismes, il a été question de la situation des demandeurs d’asile dans le Nord:
-les CADA sont saturés, des familles sont à la rue sans droits, sans allocation (ATA) ; la plateforme régionale qui gère l’asile est désorganisée.
-les préfets sont condamnés, car l’Etat ne répond plus à son obligation d’accueil, mais ilsne payent pas les amendes et rien ne change
-on renvoie vers les associations qui doivent faire le travail de l’Etat et qui, de ce fai
DES INITIATIVES
? Décembre 2011 à Maubeuge, pour la 3ème année consécutive, un petit collectif organise une soirée festive où sont invités les migrants du CADA et du bassin. 120 personnes (hommes, femmes, enfants) font la fête ensemble, dansent, mangent ensemble, se parlent.
Les différences ? Une richesse qu’on ne découvre qu’en se rencontrant.
? Noël 2011 en « mission ouvrière élargie » à Onnaing: Noël ! Temps fort dans notre vie humaine, dans notre vie de chrétiens.
Temps de l'exil de Dieu lui-même, né dans une étable, mais aussi temps où l'exil pèse plus lourd pour l'immigré loin des siens ; temps de souffrance pour les pauvres, les « sans », mis à l'écart de la fête, temps de la peur d'un lendemain sans espoir.
Noël, temps de la solidarité,de l'Espérance. Enfants de l'ACE avec leurs sketches, les jeunes avec le film '' Welcome'', les adultes par des engagements en mouvement avec le CCFD, le Secours Catholique. Chacun avec son style, tous ont témoigné d'une Espérance !
« De notre peur et de notre passivité, nous sommes passés à l'écoute, au partenariat. »
IDEES RECUES !!!
?La France pays d’immigration massive ?
Non, la France n’est pas un pays d’immigration massive. Le pourcentage d’étrangers vivant en France en 2008 était de 7 % (3.5 millions) contre 20 % en Suisse et 10% en Autriche. Ce pourcentage est le même que dans les années 30.
L’économiste Joël Oudinet précise par ailleurs qu’«on estime entre 200 et 400.000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière en France. 400.000 personnes, cela représente 0,6 % de la population française. La proportion est équivalente au Royaume-Uni. Elle est de 1,2 % en Allemagne, de 1,1 % en Italie et de 3,2 % en Espagne». En matière d’entrées et de sorties, la France figure parmi les pays développés qui ont accueilli la plus faible proportion d’immigrés. «Entre 1995 et maintenant, indique l’économiste, la part des étrangers en Espagne a augmenté 6 fois plus vite qu’en France; au Royaume-Uni, 3,5 fois plus vite; en Allemagne, 1,8 fois plus vite qu’en France; 5 fois plus vite aux États-Unis.» Joël Oudinet soutient même que la France est, «avec le Japon, un des pays riches qui a le plus maintenu ses frontières closes».
LA SOLIDARITE PAYE…
Paul, jeune africain scolarisé en lycée, a un titre de séjour étudiant. La filière qu’il choisit n’est pas la bonne et il change d’orientation. A cause de cela, il perd son titre et la préfecture lui délivre une obligation de quitter le territoire.
Aussitôt, élèves, parents d’élèves, professeurs se mobilisent ; conférence de presse, lettre au préfet, intervention des élus, pétition, tout le monde s’y met et ça bouge.
Au bout de 15 jours, le préfet renouvelle le titre de séjour de Paul.
…Quelques questions pour nous guider dans nos révisions de vie :
Comment nous informons-nous de ce que vivent les migrants chez nous ? Comment réagissons-nous à ce que nous entendons dire sur les étrangers qui……. ?
Participons-nous à des initiatives, des rencontres rassemblant migrants et non migrants ? De quelles richesses sommes-nous témoins dans ces rencontres ?
Quelle(s) solidarité(s), quel(s) agir(s) serions-nous capables de mettre en œuvre avec les migrants, si l’occasion se présentait ? Avec qui ? Pourquoi ?
Les Cercles de Silence s’élèvent contre les atteintes à l’humanité des sans-papiers…Ils se rassemblent chaque mois :
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Maubeuge : le dernier Samedi du mois place des Nations 11h/12H
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Valenciennes : le 1er Vendredi Place d’Armes 18h/19H
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Douai : le 3ème Samedi Place d’Armes 18h/19h
Equipe de rédaction : Hubert David, André Dhélin, Thérèse Dubaële, Marc Dufresne, Pierre Peter, Danièle Ratajski (danielle.ratajski@laposte.net ) , Jean-Marie Rausenberger (brigitte.jeanmarie.rausenberger@gmail.com ), Raphaël et Thérèse Sevrin (raphaelsevrin@laposte.net )