Europe Sociale En construction

Henri LOURDELLE de la Confédération Européenne des Syndicats croit à une Europe sociale en lente construction

DSCF0043 DSCF0043   DSCF0041 DSCF0041   L’EUROPE SOCIALE TOUJOURS EN CONSTRUCTION……………………..

 

 

 

Ce thème réunissait 120 personnes dans l’amphithéâtre de la MJC de SAINT SAULVE à l’invitation du GREPO vie politique en partenariat avec  le CEAS du Valenciennois.

Henri LOURDELLE, conseiller à la CES (Confédération Européenne des syndicats) à Bruxelles a contribué à éclairer notre regard de citoyen. Il nous a permis de nous décentrer de notre vision « franco-française «    . Il a rappelé le fonctionnement actuel de la Commission Européenne qui propose au Conseil (chefs d’état et de gouvernement) et au Parlement Européen.

 

L’Europe  a été fondée sur une volonté de paix et sur l’économie et le fonctionnement du marché.

En 1957, on croyait que la prospérité économique entraînerait le bien être social.

 

Les différents traités ont affirmé des buts de justice sociale mais la réalité des 25 pays est très diverse. Peu de textes de lois jusqu’ici mais des affirmations de principes en particulier celui de l’harmonisation par le haut.

 

Les droits sociaux sont de la compétence de l’Union Européenne mais ils sont  toujours subordonnés à la nécessité de maintenir la COMPETITIVITE, la construction du marché unique et d’une monnaie européenne.

Les ONG (organisations non gouvernementales) européennes et le mouvement syndical ont un rôle à jouer dans cette construction de l’Europe sociale.

 

Parler de l’Europe Sociale, c’est parler de

·         la promotion de l’emploi,

·         de l’amélioration des conditions de vie et de travail,

·          de la protection sociale

·          et du dialogue social

·          mais c’est aussi rendre compte des politiques structurelles (objectif I ou II) qui permettent un développement régional  depuis l’Acte Unique de 1987. Certains pays (Espagne, Portugal..) médiatisent cette aide européenne beaucoup plus qu’en France. Ces actions ont pour but de combler les écarts entre les régions et pour H. Lourdelle c’et aussi cela la « solidarité »

Ce déficit d’information a été l’objet de plusieurs questions de la part des auditeurs de monsieur Lourdelle .

 

 Construction de l’Europe sociale trop lente au goût des syndicats mais construction quand même !!!!!

 

La proximité du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen a donné l’occasion à Henri Lourdelle de développer la position de la Confédération   Européenne des Syndicats qui représente 60 millions de travailleurs en Europe  en faveur du OUI au traité constitutionnel 2004

Car elle y voit des avancées pour la construction de l’Europe, pas complètement satisfaisant, il subordonne cependant «  l’organisation de la concurrence libre et non faussée » aux principes qui précèdent : la paix, les valeurs de l’Union et le bien-être de  ses peuples. En matière de droit international le juge européen tiendra compte du caractère « second » du principe de concurrence.

L’important  c’est la façon dont on va utiliser le Traité qui inscrit des droits fondamentaux (syndicaux, à la santé, à l’éducation, à une existence digne……………..qui deviendront juridiquement contraignants, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui .Le OUI de la CES est un OUI de raison mais aussi d’enthousiasme, et surtout de combat, OUI syndical de combat.

A l’occasion d’une question sur José Bové il a été rappelé que son syndicat agricole appelait, lui,  à voter NON en raison du texte concernant l’agriculture et la pêche qui ne fait  mention ni du rôle de l’agriculture d’assurer une alimentation saine et suffisante à l’ensemble de la population de l’Union Européenne, ni des pratiques agricoles, ni de la maîtrise des productions…….Mais ce serait un autre débat à initier !!!

 

Le groupe Grepo vie politique  dans notre diocèse veut contribuer à éveiller le désir d’agir en politique et le goût de s’y investir, de susciter une implication politique, responsable et personnelle dans l’ensemble de la vie sociale comme dans le champ spécifiquement politique.

 

Cette soirée a fait ressentir à tous que si on veut changer l’Europe c’est par son action syndicale, politique associative et aussi par son vote pour élire assemblée nationale et parlement européen qui utiliseront le « cadre » du traité constitutionnel pour faire advenir plus de justice sociale pour tous les Européens.

 

 

Article publié par CCFD • Publié le Samedi 23 avril 2005 • 13372 visites

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